Coronet - Isïana en cours

Un bruit parasite vint agresser les petites oreilles de la Twi'lek. Celui-ci perdura quelques secondes, le temps pour Isïana de se réveiller. Elle maugréa en ouvrant les yeux. Elle se pencha et éteignit son holo-réveil dont l'horaire bleu clignotait devant son visage mauve. Le clignotement cessa et l'heure resta fixe. Elle avait une heure pour se préparer. Sa petite chambre était très légèrement éclairée par l'extérieur. Elle tira son drap et sortit de son lit. Elle n'était absolument pas réveillée. Elle frotta ses yeux verts et fit passer son lekku droit derrière sa tête, le remettant à sa place après que celui-ci se soit déplacer lors du mouvement de la Twi'lek. Elle bailla avant de prendre réellement conscience qu'elle venait de sortir de son lit. Elle se dirigea vers sa penderie et l'examina quelques instants, se demandant bien ce qu'elle pourrait mettre, car de toute façon elle devrait enfiler sa tenue de pilote. Car en effet, aujourd'hui elle avait cours à l'Académie de Coronet. Elle y tira un banal tee-shirt blanc ainsi qu'une jupe bleu ciel. Ainsi habillée, elle se dirigea vers l'unique fenêtre de sa chambre, qu'elle ouvrit. Une douceur fraîcheur vint l'accueillir. La veille, il avait plu, et la fraîcheur de la pluie avait perduré toute la nuit. La Twi'lek frissona et ouvrit ses volets. Ils étaient en bois, receuillis d'arbres corelliens, et frabriqués par un artisan à quelques rues de là. Le père d'Isïana les avaient montés ensuite. Sa famille n'avait pas assez de crédits pour pouvoir se permettre de se fournir des volets automatiques. La jeune femme avait déjà eu grande difficulté à receuillir l'argent nécessaire pour payer ses études. D'ailleurs, toute sa chambre était modeste. Un lit en bois, une petite penderie, une petite table où était posée son holo-réveil ainsi qu'un bloc de donnée et enfin un bureau où elle étudiait en rentrant à la fin des cours. Divers film-plast vierges ou utilisées trainaient dessus, ainsi que les différents objets de la Twi'lek. Son sac de cours était posé sur le sol en bois, à côté du bureau. Il y avait dedans tout son matériel, de parfait petit soldat: comlink, macro-jumelle, dose de bacta, blocs de données. Plus quelques barres alimentaires au cas où elle avait faim. Elle referma la fenêtre.

Cinq minutes depuis son réveil. Elle soupira. Devoir revoir la tête de ce vieil humain de professeur ne la motivait guère pour aller en cours. Mais c'était nécessaire si elle voulait suivre tout le programme scolaire et avoir de bons résultats. Elle prit son sac sur une épaule et ouvrit la porte. Elle sortit et allait se diriger vers l'escalier, lorsque elle sentit quelque chose lui rentrer dedans. Elle se retourna et put voir sa jeune soeur Ayana par terre, se frottant le derrière de sa petite tête.

- Eh bien? Aya? Tu m'as l'air encore moins réveillé que moi, dit Isïana en souriant.
- Je t'ai pas vu sortir, se défendit la petite fillette de dix ans.
- Mais je rigole Aya.
- C'était pas drôle, se plaignit la petite.

La jeune femme se contenta de descendre les marches de l'escalier, suivie par sa jeune soeur, faisant la moue. Elle posa son sac au bord de l'escalier, pour déboucher dans la cuisine. Son petit frère était déjà en bas, grignotant quelques céréales et fruits venant de l'épicerie locale. Ses parents étaient encore en train discuter de politique extérieure ou de leur problème financier. Isïana n'y fit pas attention. Elle tira d'un tiroir un bol et se fit un petit thé à base de plante importée. Ayana se mit à côté d'Aerti et commença à parler de ses petites histoires de fillette. Celui-ci ne l'écoutait à moitié, lisant quelques inscriptions écrites sur un carton. Isïana sourit. Seulement extérieurement. Intérieurement, elle se demandait bien quand elle pourait enfin quitter Corellia et voler dans les étoiles. Sûrement pas pour tout de suite en tout cas. Elle ne fit attention à rien, se concentrant sur sa boisson chaude. Quelques minutes plus tard, elle en avait terminée et avait récupéré son sac pour quitter la maison familiale. Elle enfila une paire de chaussures légères et sortit.

La rue était plutôt calme. Quelques airspeeders passaient de temps à autre, rasant le sol, et il n'y avait presque pas de piétons. Les grattes-ciels du centre de Coronet était facilement visible derrière les petits immeubles de la périphérie de la capitale. Un grondement se fit entendre au loin, le bruit d'un train anti-gravité transportant des marchandises. Elle marcha durant une dizaine de minutes avant de s'arrêter à une ligne de transports publiques. Un véhicule arriva justement à ce moment là. Isïana était réglée à la seconde près. Le chauffeur la salua. C'était toujours le même à cette heure-là. Isïana montra sa carte. Celle-ci lui permettat se déplacer sur cet axe sans devoir payer. Très pratique sachant qu'elle devait l'emprunter deux fois par jour. Après avoir parcouru quelques kilomètres urbains, le véhciule s'arrêta à l'endroit voulu: juste devant l'entrée de l'Académie. Les cours commenceraient dans un peu moins d'une demi-heure. Elle descendit du véhicule. Il y avait déjà de nombreux étudiants. Tous ne faisaient pas les mêmes études qu'elle. Certains souhaitaient devenir soldat d'infanterie, d'autre infirmier en première ligne ou artilleur à bord de véhicule d'assaut. Depuis la création de Corellia, un élan patriotique sévissait sur Corellia. Les écoles étaient pleines à craquer et il devenait dur de se faire une place. Isïana était passée in-extremis.

Elle entendit quelqu'un l'interpeller et se retourna. Elle put voir sa nouvelle amie. C'était une jeune humaine brune et grande originaire de Corellia du nom de Julia. Une corellienne pure souche. Elle était originaire d'une petit village sur une île, à quelques centaines de kilomètres des Plages d'Or. Elle était un peu dans la même situation que la Twi'lek: ses parents n'avaient pas beaucoup d'argent et elle devait se débrouiller toute seule. Elle était de famille paysanne, mais elle ne se sentait pas l'âme d'une fermière. Elle rêvait d'héroïsme et de batailles spatiales. C'était ce point commun qui les avaient fait devenir amies aussi vite. Elles se firent la bise et se dirigèrent toutes les deux vers l'imposant bâtiment. Elles y entrèrent et se dirigèrent vers leur classe. Plusieurs autres élèves de la leur attendait et discuter entre eux. Il y avait majoritairement des humains, mais aussi un Sullustéen, deux jumelles Bothanes, une Mon Cal ainsi que quelques autres races. Isïana sortit son datapad et lut son programme de la journée. Cela faisait déjà plus de deux mois que les cours avaient commencés, et la jeune femme n'avait toujours pas retenu son emploi du temps. Elle avait donc deux heures d'histoire spatiale, avec le vieux professeur Pelrof. Puis une heure de mathémathique aérospatiale. Cette matière concernée principalement le calcul de coordonnées hyperspatiales. Si les droïdes astromécaniciens et les ordinateurs de bord étaient sensés s'en occuper, il vallait toujours mieux savoir le faire dans le cas où on n'aurait plus de droïdes et un ordinateur hors-service. Isïana excellait dans cette matière. Il fallait dire aussi qu'elle aimait bien les mathémathiques et tout ce qui était fait à base de chiffre en général. Il y avait ensuite un heure où elle n'avait pas cours. Elle sortait en général dehors dans le petit parc avec Julia, et toutes les deux travaillaient sous un arbre. Quand d'autres étudiants de leur classe venaient les rejoindre, il s'agissait plus d'une discussion entre amis qu'un réel lieu de travail. Une heure de plus était réservé pour la pause déjeuner. Julia et Isïana mangeaient toutes les deux à une table de la cafétaria de l'Académie en compagnie des deux Bothanes, toutes les deux très gentilles. Même si elles restaient des Bothanes, réservées et secrètes. L'après-midi commençait avec deux heures d'activités sportives: des pompes, des abdominos, des exercices de vitesse, des courses d'endurance. Car même si conduire un appareil n'était pas un exercice physique érintant, il fallait quand même avoir une bonne condition physique. Surtout quand les pilotes se reconvertissaient en soldat d'infanterie lorsque leur appareil se faisait abattre en vol et que l'on continuait le combat à pied. Les deux dernières heures auraient dû être de l'entraînement sur simulateur. Ils n'en feraient qu'une. La première heure étant spécialement réservée pour les élèves de dernier cycle qui allaient partir pour la flotte. Eux, et leur instrcuteur, leur montreraient comment on pilote dans un simulateur! Ils devraient analyser leurs faits et gestes et tenteraient de les imiter du mieux possible lorsque leur tour. Isïana et Julia, et sans aucun doute tous les autres étudiants de leur classe, étaient impatients de voir cela.

Isïana reposa son datapad. Les discussions se turent quand la sonnerie retentit et que le professeur Pelrof arriva à la seconde près. Jamais en retard, jamais en avance. Isïana s'était demandée les premiers jours comment il pouvait être aussi précis. Un jour, elle avait fait exprès de ne pas être devant la porte. En réalité, le vieu professeur buvait un petit café quelques salles à côté de la leur et attendaient le bon moment pour partir. Depuis, Isïana n'y faisait même plus attention. Celui-ci ouvrit la porte et se dirigea vers le bureau, tandis que ses étudiants se positionnaient à leur table respective, deux par table. Attribution qu'ils s'étaient faits eux-même. Pelrof n'avait émis aucune objection tant que ses étudiants ne dérangeaient pas son cours. Les étudiants sortirent leur matériel: leur datapad contenant un bloc de donnée vierge pour écrire des notes. Le vieil homme s'installa sur son siège. Voyant qu'il n'y avait aucun absent, il débuta directement son cours. Il alluma son ordinateur et tapa sur le clavier. Pendant ce temps, il interpella un étudiant le plus près de lui, un humain. Celui-ci prit les holoprojecteurs que désignaient Pelrof. Il distribua les quinze puis se remit à sa place. L'humain avait fini de travailleur sur ordinateur.

- Bien, maintenant que nous avons terminé la Guerre des Clones et l'ère de l'Empire Galactique, nous allons désormais traîter de l'époque de l'Alliance Rebelle. Quelqu'un saurait combien de temps elle a duré?
- De l'an deux avant la Bataille de Yavin à l'an quatre après, répondit une des deux Bothanes.
- Effectivement. Et où a-t-elle vu le jour?
- Sur Corellia, répondit Julia.
- Tout à fait. Maintenant que le contexte est fait, passons au vif du sujet. Vous pouvez allumer les holos.

Quinze hologrammes surgirent presque simultanément. Il s'agissait de représentation miniature de la Galaxie. Des couleurs montraient les différentes zones géo-politiques. La grande majorité était colorée de bleue: les territoires impériaux. Une couleur jaune montrait les régions autonomes, dont les impériaux ne s'occupaient que lorsque cela les arrangeaient. Une vaste zone était également grise sombre: les territoires inconnus. Et enfin quelques points brillants rouges montraient les mondes fidèles à la Rébellion. Le vieux professeur débuta réellement son cours à son moment là. Les étudiants écoutaient, prenaient des notes. Isïana n'écrivait pas grand chose. Elle retenait autant en écoutant qu'en écrivant. Elle annotait seulement des points précis: "Traité de Corellia: -2BY, Bataille de Yavin: 0 BY, Bataille de Hoth: 3BY, Bataille d'Endor: 4BY, nombreuses escarmouches dans la Galaxie, bases secrètes sur différentes planètes". Uniquement des informations qu'elle connaissait déjà. Il fallait dire que cette époque était une des plus connue, on en parlait dès l'école primaire. Les deux heures passèrent à une vitesse folle. Le professeur sortit pour laisser la place à une jeune Zeltron: le professeur Zelnia. Isïana enleva son bloc de donnée contenue dans son datapad pour en remettre un autre, vide de donnée. Zelnia s'excusa car elle ne pouvait assurer le cours, elle devait assister à un réunion importante. Cela n'était pas pour déranger les étudiants, à vrai dire. Malheuresement, il fallut que la jeune Zelton leur ait concocté une série d'exercice. Elle leur transmis les exercice puis quitta la salle en pressant le pas. Les étudiants purent sortir une heure plus tôt. Julia et Isïana sortirent et se dirigèrent vers leur arbre.

Isïana regarda son datapad. Il y avait deux exercices, le premier asser simple: calculer les série de trajectoires hyperspatiales d'un saut entre Corellia et Denon, en passant par Froz et Nubia, plus quelques autres planètes postés sur la Passe Corellienne; l'autre un plus compliqué: de Corellia vers Talasea en utilisant des voies non traditionnelles à base de donnée brute. Cette Zeltron avait bien prévu son coup, il lui faudrait environ deux heures pour tout faire. Le ciel, jusqu'alors dégagé, commença à s'assombrir à l'arrivée de nuages sombres. Elles n'allaient peut-être pas rester les deux heures dehors, finalement. Les deux jeunes femmes se mirent donc à leur travail, s'entre-aidant lorsque l'une ou l'autre avaient des difficultés. Elles se complémentaient bien ensemble. Il n'y avait aucun autre étudiant à l'horizon. Certains étaient rentrés chez eux, pour travailler tranquillement. Mais la Twi'lek trouvait que c'était plus interressant de travailler dans l'enceinte de l'Académie. Et puis, si elle rentrait, sa mère lui sauterait dessus pour qu'elle l'aide au travail ménager. Isïana ne sentait vraiment pas l'âme d'une femme de ménage, même si sa chambre était parfaitement rangée. Au bout d'une heure et demi, elles avaient finalement terminés avec séries de trajectoire, calculs spatio-temporels et influence gravitationnelle frappant leur cervelle. Elles rentrèrent juste à temps, une averse commençant à tomber. Elles se dirigèrent vers la cafétaria, leur estomac commençant à se plaindre. Les cours n'étaient pas sensés être finis, du coup il n'y avait presque personne. Elles aperçurent les deux Bothanes de leur classe. Celles-ci les invitèrent à les rejoindre. Julia et Isïana acceptèrent lorsqu'elles avaient pris leur repas. Isïana avait pris un steack de nerf grillé avec un accompagnement de légumes Zeltron. Plus un dessert Corellien. Les deux amies s'assirent donc à côté des deux jumelles.

- Vivement l'heure du simulateur, disait Knal à Zaeri.
- Ouais, c'est sûr, répondit l'autre. Vous êtes du même avis, les filles, non? demanda Zaeri.
- Ouais, moi je suis impatiente depuis le début de la semaine.
- Moi aussi j'attends avec impatience de voir ça.
- Sinon, vous avez bossé vous? demanda Zaeri.
- Evidemment, qu'est-ce que tu crois!
- C'est bon! T'énerves pas non plus, je demandais ça comme ça, rétorqua Zaeri.
- Et vous?
- Nous aussi, répondit Knal à la place de sa soeur.

Isïana ne fit plus attention à la discussion mais à son assiette. Elle se demandait bien quel niveau pouvait bien avoir les étudiants qui sortaient de l'Académie. Car Joki, leur instructeur, leur avait bien précisé que le niveau d'intelligence, de précision et de réflexe de l'IA contre qui Isïana et les autres étudiants s'entraînaient était au niveau le plus bas. Cela n'avait guère étonnée la Twi'lek et son amie, qui n'avaient jamais été éliminées une seule fois. Elle voulait savoir à tout prix le niveau réel d'un combat. Mais elle devrait attendre d'avoir fini son repas, et ses deux heures de sport ...

Après avoir terminé leur repas, les deux amis quittèrent les jumelles Bothanes. Les cours allaient reprendre d'ici une bonne heure. Elles sortirent et se dirigèrent vers le petit parc où elles s'assirent sur un banc. Julia sortit un paquet de sabacc et les deux femmes se firent plusieurs parties. Isïana n'était pas très douée pour les jeux de cartes et Julia gagna presque à chaque fois. Les seuls parties où la Twi'lek gagna, ce fut quand elle avait un jeu de base tellement supérieur à celle de son amie, qu'il était impossible pour elle de perdre. Au bout de la huitième partie, Isïana jugea qu'elles devraient revenir en classe. Julia ne la contredit pas. Leur professeur de sport, Madame Frogfonn, était une femme assez spécial dans son genre. Très musclée, une voix grave, les cheveux courts coupés à la militaire, habillée comme un homme. Isïana aurait cru que c'était un mâle, si elle ne possédait pas le titre de Madame avant son nom. Son caractère brutal et sévère effrayait plus d'un. Sauf Isïana et Julia, les deux rebelles de la classe. Les deux jeunes femmes savaient courir vite en cas besoin, n'étant pas suffisament stupides pour se mesurer de face à leur professeur. Elles ne voulaient pas se faire renvoyer de cours aujourd'hui, car peut-être râteraient elles les simulateurs.

Madame Frogfonn devait être de bonne humeur car elle leur laissa faire des parties de ballons, au lieu des perpétuels pompes, exercice d'entraînement musculaire ou courses d'endurance. Personnellement, Isïana en voyait pas la différence entre la bonne ou mauvaise humeur chez cette humaine, mais quoiqu'il en soit, cette activité n'était pas pour la déplaire. Les deux heures se passèrent beaucoup plus rapidement que prévu. La Twi'lek et son amie furent même complimentées par leur professeur. Les deux jeunes femmes se regardèrent, et réprimèrent un fou rire, se contentant de remercier Frogfonn. Les élèves se séparèrent en deux groupes: les femmes d'un côté et les hommes de l'autre. Les étudiants se douchèrent puis s'habillèrent avant de se diriger vers une salle de simulateur. Les étudiants entrèrent. L'Instructeur Joki parlaient avec une personne en tenue de pilote. Onze autres personnes en tenue, plus jeunes, attendaient sagement. L'Instructeur se tourna vers ses étudiants.

- Voici le Colonel Ertavoss, leader d'un escadron des Forces de Défense Corellienne, annonça Joki en montrant l'homme avec qui il discutait avant l'arrivée des élèves. Et ses élèves désormais Enseigne.
- Bon, trêve de paroles, déclara Ertavoss. Je suppose que vous êtes là pour nous voir à l'oeuvre.
- Clair, lança un étudiant derrière Isïana.
- Tant mieux, mon gars. Car nous on est là que pour ça.
- Allez vous installez, Colonel, déclara Joki. Je leur expliquerais en détail la carte que vous allez utilisez..
- Ok, Joki. Enseignes, prenez position.

Les onze pilotes se dirigèrent chacun dans un simulateur. Ceux-ci devinrent tous noirs, lorsque les Enseignes furent à l'intérieur. L'écran géant au fond de la salle s'alluma et se partagea en douze carrés: ce que voyaient les pilotes à travers leur simulateur respectif. Joki les fit avancer devant l'écran et leur annonça la mission qui avait été téléchargée.

"J'ai vu le Professeur Pelrof et je lui ai demandé où vous en étiez dans votre cours d'histoire. Et donc vous en êtes à l'ère de la Rébellion. Ce qui est très bien pour moi. J'ai donc proposez au Colonel une carte qu'il apprécie fort, et au niveau de difficulté élevée. J'ai nommée ... la Bataille d'Endor."

A peine eut-il finie sa phrase que les parties grises devinrent noires constellés d'étoiles. On pouvait voir des vaisseaux Mon Calamari, des frégates Nébulon-B et surtout une lune forestière et une immense station en construction. Les Enseignes pilotaient tous des traditionelles Aile-X, tandis que le Colonel avait préféré une rapide Aile-A. Les douze chasseurs décollèrent des hangars et se regroupèrent, pour faire face aux vaisseaux virtuels impériaux qui arrivaient en masse. Dès la première vague d'assaut, deux enseignes se firent abattre par un essaim d'intercepteur Tie qui fonçait sur l'escadron pour briser la formation. Les deux écrans représentant ces pilotes disparurent. Les dix restants pirent la place restante. En bas de l'écran, le score était affiché. Les dits Enseignes abattus affichait un score de 0-1. Les autres pilotes survivants tiraient chacun de leur côté. Isïana regardait surtout ce que faisait le Colonel, analysant ses moindres mouvements et où il se plaçait par rapport à ses adversaires. Celui-ci avait déjà détruit deux intercepteurs, un chasseur Tie et deux bombardiers, au bout de cinq minutes de combat. Il fallait dire que vu le nombre d'adversaire, trouver une cible n'était pas difficile. Mais ne pas en devenir une était chose ardue.

Cela faisait dix minutes que le combat virtuel avait démarré. Il ne restait plus qu'Ertavoss et deux Enseignes qui se débrouillaient très bien. Le Colonel affchait un score de dix vaisseaux abattus, les deux autres élèves étant loin derrière avec juste deux et trois chasseurs éliminés, ce qui était déjà pas mal. Un tir de laser bien placé élimina finalement un des deux Enseignes. Le dernier tint quelques secondes de plus, avant d'être achevé à son tour. Seul rester le Colonel, celui-ci se démenait comme il pouvait à éviter les cinq intercepteurs Tie qui l'avaient pris pour chasse. Mais il ne put échapper à tous les tirs et la simulation se termina avec l'explosion du chasseur virtuel. Il avait quant même réussi à avoir un score de douze chasseurs détruits: le triple du meilleur enseigne. Les étudiants applaudirent les Enseignes, ce qui fit sourire certains.

- Bon, maintenant c'est à vous, déclara Joki.
- Sur cette carte? demanda Julia
- Effectivement. Un enseigne analysera deux étudiants. Des questions?

Il n'y en eut aucune, et les élèves prirent chacun des simulateurs. Heuresement, il y en avait une trentaine, juste assez pour le nombre d'étudiants de la classe. Isïana se posa dans un simulateur. Celui-ci devint noir et Isïana choisit de piloter une Aile-X. C'était le seul chasseur néo-républicain qu'elle savait piloter. Elle ne voyait que le hangar et un autre appareil garé devant elle. Elle fut la dernière à décoller. Elle regarda son écran radar. Le longue-portée était saturée de point ennemis. Ils n'allaient pas tarder à arriver. Isïana ouvrit ses ailerons d'attaque et se prépara à tirer.

Caractéristique du pilote impérial virtuel : 9 points de pilotage + Compétence: Pilote confirmé de vaisseaux de type chasseurs
Caractéristique d'Isïana: 5 points de pilotage + Compétence: Pilote confirmé
Pour Isïana:

Nombre aléatoire (0,99) :

53

Pour le pilote impérial virtuel:

Nombre aléatoire (0,99) :

25

Total d'Isïana : 85 + 5 (talent de pilotage) + 10 (compétence pilote confirmé de vaisseaux de type chasseur) + 30 (puissance de feu) = 120

Total du pilote impérial virtuel 3: 74 + 6 (talent de pilotage) + 10 (compétence pilote confirmé de vaisseaux de type chasseur) + 0 (solidité des boucliers) + 4 (solidité de la coque) = 94

Les tirs touchent le chasseur Tie qui explosent.

Total du pilote impérial virtuel 1: 30 + 26 (talent de pilotage) + 30 (compétence pilote émérite de vaisseaux de type chasseur) + 25 (puissance de feu) = 111

Total du pilote impérial virtuel 2: 28 + 17 (talent de pilotage) + 10 (compétence pilote confirmé de vaisseaux de type chasseur) + 20 (puissance de feu) = 75

Total d'Isïana: 9 + 5 (talent de pilotage) + 10 (compétence pilote confirmé de vaisseaux de type chasseur) + [25] (solidité des boucliers) + 5 (solidité de la coque) = 54

Les tirs croisés des deux chasseurs impériaux finissent par faire chuter la défense qu'apporter les écrans déflecteurs. Un dernier tir dans le cockpit et s'en était fini.

Isïana ne put réussir deux fois d'affilé son exploit et deux salves de laser verts vinrent percer son bouclier et percuter ses moteurs droits ainsi que son cockpit. L'explosion fut remplacé par un écran noir et le simulateur se ralluma. Isïana soupira et passa à la main à son front, quelques gouttes de sueur s'y trouvaient. Elles les balaya d'un revers de main. Elle entendit des applaudissements et vit les autres étudiants debout au-dessus d'elle. Ainsi que les Enseignes et le Colonel Ertavoss. Isïana ne comprenait pas pourquoi ils étaient tous là.

- Bravo, Cadet Nym! déclara Joki. Tu as tenu trois minutes de plus que le second, le Cadet Paquiside. Et tu as détruits trois chasseurs alors que seuls quatre étudiants ont réussi à abattre UN chasseur.
- Vraiment?
- Oui, et tu as fait aussi bien que moi au même âge, déclara le Colonel. J'avoue que tu m'as assez impressionnée. Je ne m'attendais pas voir quelqu'un se débrouillait aussi bien ici. Je ne comprend pas pourquoi, l'Instructeur Joki ne me l'a pas dit plus tôt.
- Mais je ne savais pas, se défendit l'interpellé.
- Tu veux dire que, d'un coup, elle a acquéri l'expérience de mes cadets qui ont galéré pendant quatre ans à atteindre ce niveau là?
- Non, évidemment que non, je veux juste dire qu'elle n'a pas montré ses capacités au grand jour.
- Mouais, lâcha l'autre, guère convaincu de cet argument. Quoi qu'il en soit, le cours est terminé pour nous. Enseigne, on se retire.

Ceux-ci suivirent le Colonel, certains complimentant encore la Twi'lek, qui était un peu perdue par les évènements. Joki décida que le cours était terminé. Il renvoya ses élèves. La fin de journée était arrivée. Le début lui semblait bien loin désormais. Elle sortit avec son sac, suivie par Julia qui semblait assez déçue de son résultat, même en étant arrivé seconde. Elle félicitait Isïana, ce qui fit sourire la Twi'lek. Un faux sourire joyeux, mais son amie ne le remarqua pas. Isïana ne savait pas pourquoi, du moins pas encore, mais cet imprésionnant résultat ne l'enchanté guère. Certes, beaucoup de personnes aimeraient avoir un tel résultat en trois mois d'étude. La jeune femme croisait quelques regards noirs et jaloux de la part de ses "camarades" et même d'un Enseigne. Mais elle préféra les ignorer pour le moment. Julia et Isïana étaient arrivées enfin à la porte de sortie. La Twi'lek dit un "au revoir" à Julia puis se dirigea vers l'arrêt de transport en commun qui la ramènerait chez elle.

Celui-ci déambula en quelques minutes. Il n'y avait pas grand monde et la Twi'lek se calla au fond du véhicule. Elle colla sa tête contre la vitre et sentit les minces vibrations du moteur se répercutait contre sa joue et soupira. Mais qu'avait-elle donc aujourd'hui? Le paysage défila à une vitesse folle, le regard dans le vide. Elle ne rendit compte qu'elle était arrivée uniquement quand elle reconnut l'arrêt où elle devait sortir. Elle se dépêcha de quitter le véhicule avant que les portes ne se referment et le transport en commun ne reparte. Elle continua son chemin à pied, en direction de la maison de ses parents. La porte était fermée, ce qui signifait que son père travaillait encore tard et que sa mère était partie chercher Ayana et Aerti. Elle fit le tour de la maison et passa par la porte-fenêtre qui ne pouvait se fermer. Grâce à un petite astuce et cinq minutes de patience, la Twi'lek put rentrer. Ce n'était pas la première fois que ce cas était arrivée, et cela commençait à agacer la Twi'lek. Elle monta dans sa chambre et posa son sac, puis elle se déshabilla et se mit en tenue de nuit. Même s'il faisait encore jour, Isïana était énormément fatiguée. Elle grifonna quelques mots sur un filmplast qu'elle coinca sur la porte avec une punaise magnétique. Puis elle ferma ses volets et se coucha. En espérant qu'elle serait de meilleure humeur le lendemain.